Idées reçues sur les mathématiques

Un livre de Benoît Rittaud.
Editeur : Le Cavalier Bleu (28 mars 2008 - 125 pages)
Collection : Idees reçues.
ISBN-10: 2846701962

Issues de la tradition ou de l'air du temps, mêlant souvent vrai et faux, les idées reçues sont dans toutes les têtes. L'auteur les prend pour point de départ et apporte ici un éclairage distancié et approfondi sur ce que l'on sait ou croit savoir.

Au sommaire
Réalité contemporaine des mathématiques
- Les mathématiques sont la science de l'exactitude.
- Il n'y a plus rien à découvrir en mathématiques.
- Seuls les spécialistes peuvent comprendre les mathématiques actuelles.
- Avec l'ordinateur, on n'a plus besoin des mathématiciens.

"Réussir" en mathématiques
- Pour comprendre les mathématiques, il faut avoir un don.
- Les enseignants de mathématiques aiment mettre de mauvaises notes.
- Les mathématiques, c'est pour les jeunes et pour les garçons.
- C'est en jouant qu'on apprend le mieux les mathématiques.

Les mathématiciens
- Les plus grands mathématiciens sont Pythagore et Euclide.
- Les mathématiciens aiment la complication.
- Les mathématiciens vivent dans leur tour d’ivoire.
- Les mathématiciens sont forts en calcul mental et aux échecs.
- Les mathématiciens raisonnent sans commettre d’erreur.

Mathématiques et vie courante
- Les mathématiques, ça ne sert à rien.
- Les mathématiques ne sont qu'un outil de sélection scolaire.
- Avec les mathématiques, on augmente ses chances de gagner au loto.
- La pratique des mathématiques étouffe l'imagination.
- Pour intéresser le public, il faut parler des applications.

Un extrait
Il n'est pas toujours facile de repérer sous quelle forme les mathématiques se rendent utiles, parce qu'elles se font discrètes. Qui sait la variété des mathématiques à l'oeuvre au sein de nos produits de haute technologie (ordinateurs, téléphones mobiles, systèmes de guidage par satellite, imagerie médicale...), de notre vie économique (indicateurs de croissance, anticipation de l'évolution des marchés...), ou encore de notre organisation sociale (statistiques, sondages, gestion des transports…) ?
Il en est des mathématiques comme de n'importe quelle activité de recherche ou de création : il est en général très difficile d'anticiper les retombées éventuelles de tels ou tels travaux. Avant de trouver l'idée nouvelle qui, par ricochet, permettra une révolution dans telle ou telle discipline appliquée, beaucoup de travail est nécessaire, dont une grosse part se dirigera dans des directions sans issues. D'où la légitime question qu'il convient de se poser : faire travailler à temps plein des mathématiciens, personnel hautement qualifié, sur des questions dont eux-mêmes ne garantissent pas l'intérêt à plus ou moins long terme pour la collectivité, n'est-ce pas une forme de gaspillage ?
Réponse : c'est tout le contraire.

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